Titre
Gammographe Ritz original, exemplaire unique !
Auteur
Jean Ritz
Description
Défenseur de l’éducation musicale populaire, Jean Ritz présente, en 1881, une de ses inventions à l’Académie Florimontane : le « Gammographe », appareil à usage pédagogique permettant de faire comprendre rapidement la formation de gammes majeures et mineures. L’arrêté ministériel du 23 juillet 1883 relatif à l’enseignement du chant dans les écoles primaires recommande aux instituteurs l’usage de cet outil didactique. Les professeurs de musique du Conservatoire de Paris adopteront aussi le « Gammographe-Ritz » et plusieurs journaux spécialisés de l’époque feront l’éloge de cet appareil. Nous devons à Jacques Chaminade, docte parmi les libraires de livres rares et précieux et lecteur éclairé parmi les auteurs les plus admirables, la possession de ce Gammographe créé par Jean Ritz il y a plus de 100 ans.
1 franc 50 Franco. Chez l’auteur et chez Abel Simon, 46 rue Dunkerque, Paris et chez les Éditeurs et Marchands de Musique. Le gammographe a pour but de faciliter l’étude des gammes et de démontrer qu’il n’est pas plus difficile de chanter avec des dièzes (sic) ou des bémols à la clef qu’avec la gamme naturelle, puisque toutes les gammes majeurs contiennent cinq tons et deux demi-tons placés dans l’ordre suivant :
Deux tons, un demi-ton (1ère tétracorde) / Un ton, deux tons, un demi-ton (2ème tétracorde)
C’est précisément pour maintenir cet ordre que les dièses ou les bémols sont placés à la clef d’après la tonique de chaque gamme. Voyez les exemples au verso.
1 / Pour trouver l’armature de tous les tons. Placer la tonique de la gamme majeure, vis-à-vis de la notre fondamentale de la gamme que l’on désire. En suivant les traits correspondants aux sept premiers degrés on trouvera les notes de cette gamme et tous les accidents tant dièses que bémols ; le ton relatif mineur sera toujours indiqué par le 6° degré.
Exemple : Pour trouver l’armature du ton de « LA » majeur, placer le 1er degré de la gamme majeure vis-à-vis de la note « LA » ; le 2ème degré indiquera « SI », le 3ème « DO »#, le 4ème « RE », le 5 ème « MI », le 6ème « FA »# relatif mineur, et le 7ème « SOL »#. (on ne compte pas le 8ème qui n’est que la répétition du 1er). Il faut donc trois dièses à la clef pour le ton de « LA » diézé mineur. Il s’agit du ton de « LA » bémol majeur, placer le même 1er degré vis-à-vis du « LA » bémol ; les degrés 1,2 4 et 5 donneront quatre bémols. Nota : il suffit de suivre l’ordre des notes de la gamme pour ne pas avoir à hésiter entre les deux notes qui se trouvent sur la même ligne.
2 / Pour trouver le ton d’un morceau avec dièzes à l’armature. Placer le 7ème degré, note sensible de la gamme majeure, vis-à-vis la note correspondant au dernier dièze de cette armature. Le 1er degré indiquera la tonique majeure et le 6ème le relatif mineur. Exemple : avec quatre dièzes à l’armature, placer le 7ème degré vis-à-vis le « RE »# , le 1er degré indiquera « MI » comme tonique majeure et le 6ème « DO »# relatif mineur. Nota : ne jamais prendre les notes suivies d’un bémol (b)
3 / Pour trouver le ton d’un morceau avec bémols à l’armature. Placer le 4ème degré , sous dominante de la gamme majeur vis-à-vis de la note correspondant au dernier bémol de cette armature ; le 1er degré indiquera la tonique majeure et le 6ème ton le relatif mineur.
Exemple : avec 5 bémols à la clef, placer le 4ème degré vis-à-vis le « SOL » bémol, le 1er degré indiquera « RE » bémol comme tonique majeure, et 6ème « SI » bémol relatif mineur. Nota : ne jamais prendre les notes suivies d’un dièze(#).
Face b : La gamme diatonique étant une série de huit sons ou degrés représentons-la par une échelle, dont les échelons auront entre eux la même distance, que les degrés de la gamme majeure. Si nous ajustons cette échelle à la gamme de « DO » naturel, tous les degrés correspondront. Mais si nous haussons l’échelle de cinq degrés, c’est-à-dire si nous prenons la quinte « SOL » comme tonique, pour que le 7ème degré corresponde, il faudra au moyen du dièze, hausser d’un demi ton de la note FA.
Ce dièze est donc nécessaire à l’armature du ton de « SOL » pour maintenir la forme invariable de la gamme majeure. En haussant encore de cinq degrés, on aurait un nouveau dièze au-dessus du 7ème degré de l’échelle et ainsi de suite de quinte en quinte en montant, c’est ce que l’on appelle la génération des dièzes. Si, au contraire, nous laissons l’échelle des cinq degrés, c’est-à-dire si nous prenons la note « FA » pour tonique, il faudra, au moyen du bémol, baisser la note « SI » pour qu’elle concorde avec le 4ème degré, c’est la génération des bémols.
Or comme la partie mobile du Gammographe représente au recto l’échelle, soit la la gamme majeure dans sa forme invariable, il est facile, au moyen de cet instrument, de former soi-même toutes les gammes, depuis sept dièzes, jusqu’à sept bémols, et surtout de se rendre un compte exact du pourquoi des armatures. En ajustant le 1er degré de la gamme mineure ci-dessous aux relatifs mineurs (6ème degré de la gamme majeure) on trouvera toutes les gammes mineures, notes et intervalles.
Format
Dans son étuis cartonné de protection