edito
Une petite maison d’édition, fabrique d’auteurs. Quelques bandes dessinées, des textes illustrés, un ou deux romans, des publications diverses et anecdotiques.
Une ligne éditrice, comme une résurgence déjà épuisée en surface mais qui tombe dans un ruisseau qui n’est, la plupart du temps, que de la caillasse.
Et puis à la fonte des neiges, l’eau gronde. Les flots sont si puissants que la boue se dissout. Des pans entiers de la montagne tombent dans la plaine.
L’écume, le courant, la force, tout s’épuise dans le fleuve. Au terme c’est là que l’eau se noie dans la mer. Puis, sous le soleil, c’est l’ascension, vaporeuse, immatérielle. L’expérience est inconnue. Enfreindre les lois de la gravité et se perdre dans l’éther pour se voiler.
C’est à ce moment là que les nuages impriment le plus le moral des hommes. Si loin, si hauts, si évanescents, les hommes les scrutent, les appellent, les redoutent et quelques fois les prient.